Durant cette projection débat, Henri Poulain, réalisateur du programme court « Data Gueule » accompagné de Julien Goetz, voix-off du programme et membre éminent du comité rédactionnel de la série documentaire « Utopie.s », partagent avec nous leur expérience du vécu de la répression menée par le Gouvernement équatorien à l’encontre de son peuple en la replaçant dans une perspective démocratique et écologique.

 

La singularité de leur parcours les amènent à formuler des réflexions sur le sens donné aux mots démocratie et utopie, offrant aux jeunes de l’Envol comme à ceux de l’EPJ le 27 et du PIJ Hautefeuille, des clés de compréhension pour saisir la place qu’occupent les pratiques culturelles et démocratiques dans ce contexte d’oppression.

 

Face aux violations systématiques des droits humains subies par les membres de la communauté de Sarayaku, l’importance de repenser les espaces de discussion pour faire front commun se présente parfois comme les seuls moyens pour exprimer des positions politiques qui percent le mur de la censure érigé par le Gouvernement. Il n’est donc pas surprenant que cette pratique démocratique soit perçue souvent comme une menace et fasse l’objet d’une attention particulière de la part de l’administration étatique.

 

A présent, des jeunes habitants qui vivent en marge, comme pour faire écho à la jeunesse à travers le monde et celle que l’on accueille dans nos structures, effectuent le travail de mémoire qui fera office de passerelle avec le monde pour que leur communauté ne disparaisse pas.

La jeunesse de Sarayaku à l’instar des jeunes parisiens, s’efforcent donc de créer de nouvelles formes d’organisation de leur peuple pour chercher des voies inédites d’expression et d’engagement politique.